lundi 26 janvier 2009

La lutte contre l'insécurité nous met-elle en danger ?



Emission "Du grain à moudre" le 26/01/09 sur france culture

(en écoute
ici)


Invités:

- Gérard Gachet. Porte-parole du ministère de l’Intérieur

- Michel Terestchenko. Philosophe

- Dominique Noguères. Avocate, Vice-présidente de la LDH



Les lois d’exception adoptées sous prétexte de terrorisme et de sécurité sont-elles compatibles à long terme avec la démocratie ? C’est l’une des questions que soulève l’ « affaire Tarnac ».

Les jeunes épiciers libertaires ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Cette qualification pénale, qui rend légale une garde à vue dérogatoire de 96 heures, est issue des lois Perben 2, lois d’exception écrites pour Al-Qaïda et consorts, et qui se retrouvent aujourd’hui mises en application dans un dossier qui chaque jour se dégonfle un peu plus.

Force est de constater que les éléments ayant permis d’identifier et de démanteler la structure clandestine anarcho-autonome se livrant à des opérations de déstabilisation de l’Etat n’ont manifestement pas ébloui la plupart des intervenants du dossier –plusieurs libérations successives ont même témoigné du contraire.

Terrorisme ou vandalisme ? On peut, comme citoyens, regarder avec inquiétude l’extension de l’accusation de terrorisme à toute forme de contestation politique alors même que dans le cas présent et de l’aveu même de la ministre de l’Intérieur, aucune vie n’a jamais été mise en danger, ni même susceptible de l’être. De manière générale, l’extension de la garde à vue, la multiplication des fichiers de police, la rétention de sûreté, mettent à mal nos libertés publiques.
Et ça commence à faire beaucoup.

Alors que le nouveau président des Etats-Unis est en passe de sortir de l’impasse de Guantanamo, qu’il réaffirme son opposition à la torture, et que peut-être se termine une « guerre contre le terrorisme » aux méthodes douteuses, où placer le curseur entre la légitime préoccupation de sécurité et la préservation des libertés publiques ?







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