samedi 17 janvier 2009

" Tarnac m'a tuer "




Par Agnès Maillard le lundi 12 janvier 2009, 10:35



C'est un vieux réflexe policier, bien compréhensible, qui veut que quand on tient un coupable idéal, autant l'utiliser jusqu'au trognon.


Quand la maréchaussée tient un tueur en série, elle remonte son emploi du temps
afin de voir combien d'affaires non classées elle peut lui coller sur le dos,
en plus de celles pour lesquelles il a été alpagué. C'est de l'optimisation
d'investigation, c'est aussi la meilleure manière d'améliorer son score
d'élucidations à l'heure des bilans comptables policiers.



Alors, pensez bien, quand la
DCRI
tient dans les geôles de la République de dangereux terroristes
anarcho-autonomistes avec le couteau entre les dents, denrée rare s'il en est,
il faut investiguer profond, bien profond, ne serait-ce que pour justifier

un maintien en détention qui s'éternise quelque peu
. Parce qu'un bon
terroriste est un terroriste qui égraine les preuves matérielles comme un petit
Poucet sous ecsta. C'est la moindre des choses. Sinon, on finit toujours par
être emmerdé par des petits juges indépendants empêcheurs d'enchrister en
rond... espèce
fouineuse et dérangeante heureusement en voie de disparition
.



Si, au bout de deux mois de détention en qualité de DPS (détenus
particulièrement surveillés, pires que du lait sur le feu !), on n'a
toujours rien trouvé pour charger la mule des anarcho-bouseux, c'est bien la
preuve qu'ils sont bougrement rusés et très habiles pour cacher leurs méfaits,
lesquels ne peuvent donc se limiter à quelques retards de
trains dérisoires
au regard de ce que l'indigence des investissements et le
mauvais entretien régulier des lignes par la SNCF et RFF peuvent entrainer
quotidiennement pour des millions d'otages plus ou
moins consentants
, jour après jour. Il faut donc trouver mieux et tel un
saumon vigoureux, remonter le flot des ignominies perpétrées contre les
glorieuses et efficaces infrastructures de la Nation.



Heureusement, il y a le JDD (le journal qui confirme que le
dimanche doit définitivement rester chômé
, ne serait-ce que pour ménager
son neurone survivant menacé par la surchauffe) qui ne révèle rien de moins que

la piste des radiateurs
. Car si l'on garde Julien et Yldune au
chaud, ce n'est pas du tout une mesure inique et politique destinée à
impressionner durablement les ennemis du pouvoir, c'est bien pour laisser aux
fiers limiers de notre honorable institution judiciaire le temps de se mettre
quelque chose d'un peu plus consistant sous la dent qu'un vague défaut de
surveillance.



Le groupe de Tarnac ne se serait pas attaquer
qu'aux caténaires. Même si les avis divergent en haut lieu, des vérifications
sont actuellement en cours pour tenter de déterminer si les mis en cause du
groupuscule d'extrême-gauche peuvent être impliqués dans une série d'incendies
et de tentatives qui avaient visé des ANPE et des antennes Assedic entre 2005
et 2007 un peu partout en France.


Tarnac : La piste des incendies d'ANPE
, JDD, 11/01/2009





Hé oui, ces fourbes de crypto-révolutionnaires, non contents de paralyser un
rail qui n'avait pourtant pas besoin de leurs services, non contents d'avoir
ourdi les bûchers contre les radiants associés, sont
aussi à l'origine d'un immonde attentat orthographique dont nous apportons la
preuve éclatante dans ces lignes !



C'est à cela que l'on reconnaît les falsificateurs, les complotistes et les
barbouzes en tong : ils osent tout et rien ne les arrête.



source et commentaires:
LE MONOLECTE


vu sur: Libertés internets





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